Mardi 16 octobre – J56 – Rabanal del Camino a Molinaseca 24,5km; cumulé: 735km+565,5; reste: 211,5km

Le km 1300 est franchi aujourd’hui!

Lever a 6:45. Nuit calme et reposante. Nous sommes seulement 5 dans le dortoir et environ 10 dans le gîte.
On déjeune au gîte avec ce que nous avons et a 7:47, nous partons.
Il a plu cette nuit mais c’est ok lors de notre départ. Il fait nuit encore, il nous faut une lampe frontale.
Vers 8:05, nous enfilons nos imperméables car la bruine est présente. On est dans la brume. Pour atteindre la croix de fer, il faudra gravir 350m sur 6km, ce qui est raisonnable.
Vers 8:30, on rencontre Suzanne et Pierre qui étaient dans un autre albergue.
Vers 9:15traversée de Foncebadon(5,6km). On continue l’ascension dans un décor très brumeux.
Vers 9:45, arrivée a la Cruz del Ferro(6,9km, 1504m). La bruine s’intensifie.
C’est un lieu mytique pour les pèlerins qui y dépose une roche apportée de leur lieu d’origine. Ce cailloux est donc dans nos sacs a dos depuis le début du chemin, soit plus de 1200km.

Pour nous, c’est un moment très émotif car nous déposons chacun une pierre ayant appartenu a Pascal, notre fils bien-aimé. La pluie se mêle à nos larmes.

En laissant ce caillou, c’est un peu de nous qu’on laisse derrière nous mais pour mieux repartir en regardant vers l’avant sur ce qui est essentiel.
Petit message

10:10, sous la pluie nous continuons.
Comme pour signifier ce renouveau, le ciel s’éclaircit un peu et le soleil illumine la vallée devant nous.

10:40, arrivée a Manjarin(9,2km) ou on arrête au gîte du Templier. Il y a seulement cette maison car les pancartes indiquant le début et la fin du village sont cote à cote. Vers 11:00, on continue.
Le chemin est assez intéressant cet avant-midi même si parfois nous longeons la route qui est tout a fait calme. Ça ressemble plus au chemin du Puy avec des montées et descentes dans les cailloux. Cependant, le chemin n’est pas glissant. La bruine a cessée. Les montagnes sont habillés par des nuages qui ajoutent a leurs charmes.
Vers 11:50, on atteint le alto Collado de las Antenas(10,5km, 1510m) ou on commence la longue descente de 900m vers Molinaseca.
Vers 13:05, arrivée a El Acebo(16km) ou on dine. Nous venons de descendre 350m dans de la roche et des cailloux instables. C’etait pas facile et demandait beaucoup de concentration. A 13:57, on repart.
Ça descend toujours mais le chemin est beaucoup mieux.
Vers 14:40, passage a Ruego de Ambros(19,8km) et a la sortie, on s’engage dans une descente abrupte dans de la roche et des cailloux. Heureusement au bout de quelques minutes, le terrain redevient carrossable.
Vers 15:30, le soleil nous réchauffe assez pour enlever nos manteaux et retrousser nos pantalons.
Vers 16:10, nous arrivons a Molinaseca.
En passant, nous arrêtons a l’église de Notre-Dame des Douleurs (fermée). Nous continuons et traversons un beau pont médiéval. Par la suite, nous traversons la ville pour se rendre au gîte vise qui se trouve à la sortie.
16:30, arrivée au gîte. C’est très beau, nous sommes dans un dortoir de 8 personnes avec des lits non étagés et beaucoup d’espace. Le luxe total. Un beau cadeau en cette fin de journée.
On s’installe, douche et lavage. Nous sommes comme des neufs.
17:45, on retourne explorer le village ou on peut visiter l’autre église. Encore une très belles églises avec des retables magnifiques malgré une architecture plus sobre.
18:30, retour au gîte ou nous relaxons avant le souper qui nous attend a 19:30.
Bon souper tranquille
20:45, retour au dortoir
21:15, dodo

Résume de la journée
Journée forte en émotions de toutes sortes et spécialement lors de notre passage a la Cruz de Ferro.
La pluie, la brume, la croix de fer, le clin d’œil du soleil, ces montées/descentes, les cailloux, la roche, nos pieds en compote, un bon souper entre amis et pèlerins, un gîte invitant, un pur bonheur.

C’est une journée charnière, le reste du chemin ne sera plus tout a fait pareil!
C’est ce que je vous souhaite aussi.

Cruz de ferro

La tradition, toujours respectée de nos jours, veut que chaque pèlerin dépose au pied de la croix une pierre ou un caillou transporté depuis le lieu de départ. Ce poids supplémentaire et inutile dans le sac à dos représente les choses superficielles auxquelles nous accordons souvent une trop grande importance dans la vie… Le pèlerin, arrivé au point culminant du Camino, peut se libérer de ce qui lui pèse, avant d’entamer la dernière partie de son parcours vers le tombeau de l’apôtre.

Anecdote pas drôle!

Ce matin, nous avons un petit moment de panique car je ne trouvait plus ma pierre de Pascal, je m’étais raisonné car Louise avait la sienne mais en dernier recours je la trouve. Quel soulagement! Par la suite, c’est Louise qui ne retrouve pas la sienne. Déception! Eurêka, elle l’a. Tout un brassage ce matin mais qui heureusement se termine bien.

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